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GLI ULTIMI ANNI DI REGNO DI VITTORIO AMEDEO III RE DI SARDEGNA 321 (( Imperiale le gén. d'artillerie Vins est entré au service de S. M. Sarde en i( cjualité de com. de toute l'armée. (( N. 80, Turin le 17 nov. 4 dee. 1792, extrait. Genève est de nouveau (( menacé, (il y a) fort parti dans le peuple en faveur des sans culottes.... (( Le bruit court ici que les Frangais ont l'intention d'entrer en Piémont ^ par quatre cótés, par la Savoie, par Pignerol, par Génes, par Milan. Ici (( la population est abattue voyant les mesures que la ville prendi pouf se « défendre. — N. 81 4/15 Dèe, Turin, 1792. L'Archiduc d^e Milan est ar- 'A rive ici pour 5 jours, afin de voir sa filie la duchesse de Aoste ; après (( quoi il retournera à Milan, avec sa lemme (erano venute a Torino assi- (f stere alla nascita della principessa Beatrice di Savoia). On a décide de v( faire sauter, au moyen de mines, la route de la Savoie de Novalaise jusque « au Mont-Cénis', et une partie de la montagne méme pour rendre cette (( route impraticable au eas où les Frangais tenteraient l'invasiou de ce coté. (( Rapporto 83, Turin, 22 dèe, 2 janv., extrait. Des bandes de brigands (( font leur apparition sur les routes et dans les villages. C'est le resultat (( de la faiblesse du Gouvernement et de l'esprit d'insubordination des sujets ; 'A c'est aussi le resultat de leur misere, de leur désespoir, de leur mécon- (( tentement, de leur désir d'un sort meilleur. Dans les villes errent d'autres (( voleurs sous l'apparence de mendiants, un édit est prononcé contre eux. ((Je l'envoie à V. E cet édit méme, prouve la faiblesse du Gouver- (( nement, l'épuisement du peuple, la gene du commerce, la faineantise (( forcée, la chereté ées vivres, en somme la pauvreté et la démoralisatiou (( du bas peuple. A Casale, à Asti une révolte a eu lieu, elle u'a pas fait (. beaucoup de bruit, mais les conséquences' en seront graves. Le peuple (( ne veut pas exporter ses blés dans d'autres villes du Piémont, ce: cm: :. prouve que la politique de ces villes difère de la politique generale de (^ Turin. Quelles sont les conséquences qui peuvent en résulter je '.e 'aisse (( à juger à des gens competens. Je puis seulement dire que là où le peuple « ne ménage que ses intéréts, et non ceux de la société, la société se dissout, (( le Gouvernement se decoucerte et tombe tòt ou tard : ou peut dire qu'une ((guerre sourde dévore le Piémout et méme Turin. Le general Baro^n de (( Wins:, qui a remplacé Strassoldo, a mèri té la confiance de S. M'. et est (( à la téte de toutes les dispositions militaires. (( N. 84, 29 dèe. 1792, 9 janv. 1793, Turin, extrait. Où la politique est ^' mauvaise les finances ne sout pas bounes non plus. Dans ce eas la guerre (( est doublement pesante. C'est à cela qu'il faut attribuer l'épuisement du e. Trésor et des revenus de l'Etat dans ce Royaume. On sait que de Nice et ( de la Savoie il n'y a plus de revenus a attendre. L'argenterie du roi con- « vertie en monnaie courante n'a pas rendu grand service et le manque (( d'argent est devenu très s nsible Les volontaires n'apportent pas une i grande force pour la défense de la patrie. Le département militaire a de- (^ man de à S. M. d'introduire parmi eux une discipline sevère nécessaire e. pour la sauvegarde de leurs compatriotes et pour le bon ordre en face de (( l'ennemi. 21. - Mise., S. Ili, T. XVIII.
Title | Miscellanea di storia italiana. Terza serie. Tomo XVIII. |
Contributors | Regia Deputazione di storia patria. |
Publisher | Stamperia Reale, |
Date | 1918 |
Call Number | DG651.M67 |
Language | Italian |
Subject | Italy History Sources. |
Type | Books/Pamphlets |
Related Resource Identifier | http://yufind.library.yale.edu/yufind/Record/2820196 |
Title | Page 320 |
Type | Books/Pamphlets |
Transcript | GLI ULTIMI ANNI DI REGNO DI VITTORIO AMEDEO III RE DI SARDEGNA 321 (( Imperiale le gén. d'artillerie Vins est entré au service de S. M. Sarde en i( cjualité de com. de toute l'armée. (( N. 80, Turin le 17 nov. 4 dee. 1792, extrait. Genève est de nouveau (( menacé, (il y a) fort parti dans le peuple en faveur des sans culottes.... (( Le bruit court ici que les Frangais ont l'intention d'entrer en Piémont ^ par quatre cótés, par la Savoie, par Pignerol, par Génes, par Milan. Ici (( la population est abattue voyant les mesures que la ville prendi pouf se « défendre. — N. 81 4/15 Dèe, Turin, 1792. L'Archiduc d^e Milan est ar- 'A rive ici pour 5 jours, afin de voir sa filie la duchesse de Aoste ; après (( quoi il retournera à Milan, avec sa lemme (erano venute a Torino assi- (f stere alla nascita della principessa Beatrice di Savoia). On a décide de v( faire sauter, au moyen de mines, la route de la Savoie de Novalaise jusque « au Mont-Cénis', et une partie de la montagne méme pour rendre cette (( route impraticable au eas où les Frangais tenteraient l'invasiou de ce coté. (( Rapporto 83, Turin, 22 dèe, 2 janv., extrait. Des bandes de brigands (( font leur apparition sur les routes et dans les villages. C'est le resultat (( de la faiblesse du Gouvernement et de l'esprit d'insubordination des sujets ; 'A c'est aussi le resultat de leur misere, de leur désespoir, de leur mécon- (( tentement, de leur désir d'un sort meilleur. Dans les villes errent d'autres (( voleurs sous l'apparence de mendiants, un édit est prononcé contre eux. ((Je l'envoie à V. E cet édit méme, prouve la faiblesse du Gouver- (( nement, l'épuisement du peuple, la gene du commerce, la faineantise (( forcée, la chereté ées vivres, en somme la pauvreté et la démoralisatiou (( du bas peuple. A Casale, à Asti une révolte a eu lieu, elle u'a pas fait (. beaucoup de bruit, mais les conséquences' en seront graves. Le peuple (( ne veut pas exporter ses blés dans d'autres villes du Piémont, ce: cm: :. prouve que la politique de ces villes difère de la politique generale de (^ Turin. Quelles sont les conséquences qui peuvent en résulter je '.e 'aisse (( à juger à des gens competens. Je puis seulement dire que là où le peuple « ne ménage que ses intéréts, et non ceux de la société, la société se dissout, (( le Gouvernement se decoucerte et tombe tòt ou tard : ou peut dire qu'une ((guerre sourde dévore le Piémout et méme Turin. Le general Baro^n de (( Wins:, qui a remplacé Strassoldo, a mèri té la confiance de S. M'. et est (( à la téte de toutes les dispositions militaires. (( N. 84, 29 dèe. 1792, 9 janv. 1793, Turin, extrait. Où la politique est ^' mauvaise les finances ne sout pas bounes non plus. Dans ce eas la guerre (( est doublement pesante. C'est à cela qu'il faut attribuer l'épuisement du e. Trésor et des revenus de l'Etat dans ce Royaume. On sait que de Nice et ( de la Savoie il n'y a plus de revenus a attendre. L'argenterie du roi con- « vertie en monnaie courante n'a pas rendu grand service et le manque (( d'argent est devenu très s nsible Les volontaires n'apportent pas une i grande force pour la défense de la patrie. Le département militaire a de- (^ man de à S. M. d'introduire parmi eux une discipline sevère nécessaire e. pour la sauvegarde de leurs compatriotes et pour le bon ordre en face de (( l'ennemi. 21. - Mise., S. Ili, T. XVIII. |
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