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340 DE GERBAIX DI SONNAZ (( propose par les Frangais, et que l'offre de la Lombardie est à coup sur (( celle qui est la plus capable d'aveugler et de tséduire les Piémontais. (( L'affaire me paraissant donc devenue de plus en plus digne de l'at- (( tention de notre Cour, je vais rendre compte à V, E. des nouveaux faits (( et circonstances qui y ont rapport, et qui viennent encore de parvenir à (( ma connaissance. (( Je viens de m'assurer que les F'rangais négocient ici pour tàcher de (( détacher le Roy de la coalition des Puissances, et que les agens des en- (( nemis sont des Genevois établis à Turin, et notamment le Banquier Dexat, ((homme très intrigant, et d'autant plus dangere'ux, qu'il a l'accès libre ((chez les ministres du Roy, qui Tont consulte de tìems à autre sur les (v affaires de commerce, et sur les emprunts à faire pour compte des finances (( Royales. Dexat a en outre des liaiisons avec le secrétaire de cabinet du (( Roy, Viretti, qu'il emploit sìussì pour porter les propositions des Frangais (( à la connaissance de S. M. qui jusqu'à présent ne s'est point laissée (( ébranler, et a rejetté toutes les ouvertures qui Lui ont été faites pour Lui (( faire changer de sistème. (( Cependant Doxat ne se décourage point : connaissant le tierrain, il (( sait que malgré la répiugnance que le Roy témoigné, encore, il pourra ((céder à la longue a la multitude des représentations qu'on Lui feraj et (cpour y réussi'r plus promptement, il a changé de batterie, et fait jouer à (( présent ses intrigues et ses manoeuvres auprès des personnQs attachées (( a'u Prince et à la Princesse de Piémont, parce que sachant que leurs t( dispositionis sont favorables à ses dessins, il est persuade que de ce còté-là (( ses efforts ne seront point inutiles. (( En attendant qu'on vienne à bout de séduire le Roy, on parie déjà (( ouvertement à la Conr de la nécessité de s'arranger avec les Frangais. Les (( courtisans de Mgr le Prince de Piemont is'expliquent surtout là-dessus (( sans aucun ménagement en blàmant hautement la fante que le Roy aurait (( fait die réduire ses Etats dans une situation si critique et si dangereuse, (( sans autre appuy que celui de quelques milliers d'invalides' et de deserteurs « frangais. C'est ainsi que ces sots personnages recommencent à traiter (( notre Corps auxiliaire parce que leur vanite est mortifiée de voir que notre (( Cour ne porte pas toute son attention, et n'emploit pas tioutesi ses forces (( à couvrir ce pays ci. Leur humeur est déjà montée au point qu'ils ne font (( aucune difficulté de me le témoigner à moi méme en me tenant ces pro^ (( pos si déraisonnables, mais qui me paraissent toutefois dignes de .réflexion ((depuis que le Roi m'a dit lui-méme: Qu'il n'écoutera aucune proposition (( si on ne Vabandonne pas, et si on lui donne les secours q\ue la cause com- amune et la sùreté de l'Italie Vexigent, ainsi qiue j'ai eu rhonneur d'en in- (( former V. E. sous le N. 5. (( Je passe à présent aux insinuations et propositionis perfides que les i' Frangais font faire à cette Cour-ci, dans la vue de la corrompre, et de lui (( faire abandonner la coalition des Puissances. (( Iis soutiennent qu'on trompe le Roy en lui faisant croire qu'il est
Title | Miscellanea di storia italiana. Terza serie. Tomo XVIII. |
Contributors | Regia Deputazione di storia patria. |
Publisher | Stamperia Reale, |
Date | 1918 |
Call Number | DG651.M67 |
Language | Italian |
Subject | Italy History Sources. |
Type | Books/Pamphlets |
Related Resource Identifier | http://yufind.library.yale.edu/yufind/Record/2820196 |
Title | Page 339 |
Type | Books/Pamphlets |
Transcript | 340 DE GERBAIX DI SONNAZ (( propose par les Frangais, et que l'offre de la Lombardie est à coup sur (( celle qui est la plus capable d'aveugler et de tséduire les Piémontais. (( L'affaire me paraissant donc devenue de plus en plus digne de l'at- (( tention de notre Cour, je vais rendre compte à V, E. des nouveaux faits (( et circonstances qui y ont rapport, et qui viennent encore de parvenir à (( ma connaissance. (( Je viens de m'assurer que les F'rangais négocient ici pour tàcher de (( détacher le Roy de la coalition des Puissances, et que les agens des en- (( nemis sont des Genevois établis à Turin, et notamment le Banquier Dexat, ((homme très intrigant, et d'autant plus dangere'ux, qu'il a l'accès libre ((chez les ministres du Roy, qui Tont consulte de tìems à autre sur les (v affaires de commerce, et sur les emprunts à faire pour compte des finances (( Royales. Dexat a en outre des liaiisons avec le secrétaire de cabinet du (( Roy, Viretti, qu'il emploit sìussì pour porter les propositions des Frangais (( à la connaissance de S. M. qui jusqu'à présent ne s'est point laissée (( ébranler, et a rejetté toutes les ouvertures qui Lui ont été faites pour Lui (( faire changer de sistème. (( Cependant Doxat ne se décourage point : connaissant le tierrain, il (( sait que malgré la répiugnance que le Roy témoigné, encore, il pourra ((céder à la longue a la multitude des représentations qu'on Lui feraj et (cpour y réussi'r plus promptement, il a changé de batterie, et fait jouer à (( présent ses intrigues et ses manoeuvres auprès des personnQs attachées (( a'u Prince et à la Princesse de Piémont, parce que sachant que leurs t( dispositionis sont favorables à ses dessins, il est persuade que de ce còté-là (( ses efforts ne seront point inutiles. (( En attendant qu'on vienne à bout de séduire le Roy, on parie déjà (( ouvertement à la Conr de la nécessité de s'arranger avec les Frangais. Les (( courtisans de Mgr le Prince de Piemont is'expliquent surtout là-dessus (( sans aucun ménagement en blàmant hautement la fante que le Roy aurait (( fait die réduire ses Etats dans une situation si critique et si dangereuse, (( sans autre appuy que celui de quelques milliers d'invalides' et de deserteurs « frangais. C'est ainsi que ces sots personnages recommencent à traiter (( notre Corps auxiliaire parce que leur vanite est mortifiée de voir que notre (( Cour ne porte pas toute son attention, et n'emploit pas tioutesi ses forces (( à couvrir ce pays ci. Leur humeur est déjà montée au point qu'ils ne font (( aucune difficulté de me le témoigner à moi méme en me tenant ces pro^ (( pos si déraisonnables, mais qui me paraissent toutefois dignes de .réflexion ((depuis que le Roi m'a dit lui-méme: Qu'il n'écoutera aucune proposition (( si on ne Vabandonne pas, et si on lui donne les secours q\ue la cause com- amune et la sùreté de l'Italie Vexigent, ainsi qiue j'ai eu rhonneur d'en in- (( former V. E. sous le N. 5. (( Je passe à présent aux insinuations et propositionis perfides que les i' Frangais font faire à cette Cour-ci, dans la vue de la corrompre, et de lui (( faire abandonner la coalition des Puissances. (( Iis soutiennent qu'on trompe le Roy en lui faisant croire qu'il est |
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