Page 343 |
Previous | 420 of 560 | Next |
|
small (250x250 max)
medium (500x500 max)
Large
Extra Large
large ( > 500x500)
Full Resolution
All (PDF)
|
344 I^E GERBAIX Dt SONNA2 (( retrocession des provinces qu'ils ont envahies; et il me parait d'ailleurs (( que nous aurions d'autant plus d'intérét à chasser les Frangais de ces (( Provinces, que S. M. Imp.le a recemment garanti au Roy de Sardaigne (v la possession de tous ses Etats, ainsi qiue notre Cour a bien voulu m'en « informer, par une dépéche du 15 octobre dernier, et que indépendamment (( de oette garantie, il ne nous serait sans doute point convenable dans aucun «eas que les Frangais puissent conserver Nice et la Savoye et de se rap- (( procher ainsi de l'Italie, sur laquelle iis exerceraient à présent, plus qiue (( jamais, leur pernicieuse influence. <( Les autres avantages qui pourront résulter, à imon avis, d'une attaque (( de3 Frangais de ce còté-ci, sont en premier lieu la diversion qu'elle opé- (' rera en faveur de nos armées plus au Nord, où la facilité de porter par (( ici des coups sensibles aux ennemis, et de pénétrer jusqu'au coeur de la (( France sans autre difficulté à surmonter que celle dfe la prise de Briangon, ((et en second lieu la circonstance qu'avec une armée dans ces parties-ci (( l'Autriche en imposera également aux ennemis et aux am^is. (( Je vais avoir rhonneur de m'étendre davantage sur cette dernière (; observation, que je fonde toutefois sur la supposition que les principales (( Puissances coalisées ont déjà concerté, ou ooncerteront encore les moyens (^ de se dedommager au dépens de la France des dépenses énormes en (( hommes et en argent qu'elles ont déjà dù faire, et font encore pour pré- (( server l'Europe d'une subversion totale. ((Ce dedommagement que je suppose, me parait non seulement bien (( j'uste dans sa cause et son principe, mais aussi très sage et très utile dans (( ses conséquences parce que depuis une longue suite de siècles les Frangais (( ont non seulement pris part à presque tous les troubles et toutes les guerres (. de l'Europe, mais qu'ils en ont méme été les fauteurs et promoteurs prin- (( cipaux, et que leurs intrigues, leurs cabales et leur envie de dominer (( partout, ayant constamment agite et inquiète les autres Nations, il est (( naturel qu'elles saisissent ce moment favorable, uniqiue dans son genre, (( pour affaiblir une bonne fois la France, de fagon à lui faire perdre la fu- (( neste influence qu'elle n'a exercé que trop longtemps, non seulement sur « le gouverneiment mais méme sur les moeurs et le caractère de toutes les (( nations. (( En me persuadant donc que les Frangais seront obligés de payer les « frais d'une guerre qu'ils ont provoquée par leur audace et leurs atrocités, (( je crois pouvoir assurer V. E. que si la cour de Turin témoigné étre in- (( quiete de savoir, sì et comment elle pourra étre dédommagée des dépenses (( extraordinaires de la guerre, et si elle désire de connaìtre à cet égard les (( intentions positives des Principales Puissances, ainsi que j'ai eu l'hon- (( neur de le marquer à V. E. sous N. 2, elle s'en est pas moins occupée (( par anticipation de toiutes sortes de projets d'agrandisseiment de son ter- (( ritoire, auxquels il est assez probable qu'elle tàchera dte donner une extenr- (( tion plus forte que de raison et qu'il ne nous conviendrait : à quoi nous (( serons toutefois à méme de remedier, si nous employons de ce còté-ci des
Title | Miscellanea di storia italiana. Terza serie. Tomo XVIII. |
Contributors | Regia Deputazione di storia patria. |
Publisher | Stamperia Reale, |
Date | 1918 |
Call Number | DG651.M67 |
Language | Italian |
Subject | Italy History Sources. |
Type | Books/Pamphlets |
Related Resource Identifier | http://yufind.library.yale.edu/yufind/Record/2820196 |
Title | Page 343 |
Type | Books/Pamphlets |
Transcript | 344 I^E GERBAIX Dt SONNA2 (( retrocession des provinces qu'ils ont envahies; et il me parait d'ailleurs (( que nous aurions d'autant plus d'intérét à chasser les Frangais de ces (( Provinces, que S. M. Imp.le a recemment garanti au Roy de Sardaigne (v la possession de tous ses Etats, ainsi qiue notre Cour a bien voulu m'en « informer, par une dépéche du 15 octobre dernier, et que indépendamment (( de oette garantie, il ne nous serait sans doute point convenable dans aucun «eas que les Frangais puissent conserver Nice et la Savoye et de se rap- (( procher ainsi de l'Italie, sur laquelle iis exerceraient à présent, plus qiue (( jamais, leur pernicieuse influence. <( Les autres avantages qui pourront résulter, à imon avis, d'une attaque (( de3 Frangais de ce còté-ci, sont en premier lieu la diversion qu'elle opé- (' rera en faveur de nos armées plus au Nord, où la facilité de porter par (( ici des coups sensibles aux ennemis, et de pénétrer jusqu'au coeur de la (( France sans autre difficulté à surmonter que celle dfe la prise de Briangon, ((et en second lieu la circonstance qu'avec une armée dans ces parties-ci (( l'Autriche en imposera également aux ennemis et aux am^is. (( Je vais avoir rhonneur de m'étendre davantage sur cette dernière (; observation, que je fonde toutefois sur la supposition que les principales (( Puissances coalisées ont déjà concerté, ou ooncerteront encore les moyens (^ de se dedommager au dépens de la France des dépenses énormes en (( hommes et en argent qu'elles ont déjà dù faire, et font encore pour pré- (( server l'Europe d'une subversion totale. ((Ce dedommagement que je suppose, me parait non seulement bien (( j'uste dans sa cause et son principe, mais aussi très sage et très utile dans (( ses conséquences parce que depuis une longue suite de siècles les Frangais (( ont non seulement pris part à presque tous les troubles et toutes les guerres (. de l'Europe, mais qu'ils en ont méme été les fauteurs et promoteurs prin- (( cipaux, et que leurs intrigues, leurs cabales et leur envie de dominer (( partout, ayant constamment agite et inquiète les autres Nations, il est (( naturel qu'elles saisissent ce moment favorable, uniqiue dans son genre, (( pour affaiblir une bonne fois la France, de fagon à lui faire perdre la fu- (( neste influence qu'elle n'a exercé que trop longtemps, non seulement sur « le gouverneiment mais méme sur les moeurs et le caractère de toutes les (( nations. (( En me persuadant donc que les Frangais seront obligés de payer les « frais d'une guerre qu'ils ont provoquée par leur audace et leurs atrocités, (( je crois pouvoir assurer V. E. que si la cour de Turin témoigné étre in- (( quiete de savoir, sì et comment elle pourra étre dédommagée des dépenses (( extraordinaires de la guerre, et si elle désire de connaìtre à cet égard les (( intentions positives des Principales Puissances, ainsi que j'ai eu l'hon- (( neur de le marquer à V. E. sous N. 2, elle s'en est pas moins occupée (( par anticipation de toiutes sortes de projets d'agrandisseiment de son ter- (( ritoire, auxquels il est assez probable qu'elle tàchera dte donner une extenr- (( tion plus forte que de raison et qu'il ne nous conviendrait : à quoi nous (( serons toutefois à méme de remedier, si nous employons de ce còté-ci des |
|
|
|
B |
|
C |
|
G |
|
H |
|
M |
|
T |
|
U |
|
Y |
|
|
|