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LES SAVOYARDS À LA BATAILLE DE BULGNÉVILLE 457 Isabelle de Lorraine, filie et héritière de Charles, Due de Lorraine, qui n'a¬ vait pas de fils, pour faire ainsi passer sur la téte de ce petit-neveu la cou¬ ronne de Lorraine : le mariage e ut lieu le 14 octobre 1420. René n'avait alors que II ans (i). J'emprunte aux Récits Lorrains de Mr. Ernest Mourin le passage suivant. (( II sortit de tutelle à Bar en 1424. Il ava'it guerroyé pour son compte « dans le Comté de Vaudemont et suivi le Due de Lorraine dans une guerre « contre les Messins... Il arriva a Reims quelques heures avanti le sacre de « Charles VII, son beau frère. A la tète de 3000 Lorrains il appuya l'armée « ro3ale, et d'accord avec le vaillant capitaine Barbazan, nommé Gouverneur (V de Champagne, fit une rude guerre aux Anglais, rejoignit Jeanne d'Are (( sous les murs de Paris, puis, au retour, remporta une brillante victoire (( a Chappes, en Champagne, sur la noblesse bourguignonne que comman- « dait le Marèchal de Toulongeon... René avait 22 ans en 1431 a la mort « de son beau-père Charles IL Aussi brave et apte aux faits de guerre que «iles princes lorrains-, ses prédécesseurs, il se distinguait d'eux par ées traits (( empreints de la douceur angevine. Il avait en outre l'esprit cultivé, aimait (( et pratiquait les lettres et les arts, savait peindre et enluminer, et écrivait (( de petits poèmes qui valaient presque ceux de so^n cousin, Charles d'Or- « léans... Plus tard en Anjou et en Provence ses traits historiques se fixè- (( rent, et par sa bonté souriante, sa bonhomie, la simplicité de ses moeurs, (( il aquit la popularité qu'il a conservée jusqu'à nos jours (2). René, déjà « due de Bar depuis 1424, prit le titre de Due de Lorraine. La lutte s'en- « gagea avec Antoine, Comte de Vaudemont, neveu et plus proche héritier « (masculin) de Charles II. Philippe, due de Bourgogne, embrassa la cause «de ce compétiteur de René et ordon-na au Marèchal de Toulongeon, le « vaincu de Chappes, de s'avancer siir le Bàrrois ». Voici le récit de cette guerre fait par Lecoy de la Marche (3) qui con- BataiUedeBulgné- tient plus de détails que l'ouvrage de Mr. Mourin. Ce récit est tire surto^ut '^'^^^^' des Chroniques de Monstrelet, que j'ai citées au début. (( Antoine de Vaudemont recueillit les forces que lui envoyait le Comte (( de! St. Poi, le Due de Savoie, le Prince d'Ora-'nge, et fut r^llié près de « Joinville par le plus important de ces corps auxiliaires, celui du Marèchal «de Bourgogne... La! querelle de Lorraine allait donc se vider daas une (( joiurnée decisive. Mais si grave qu'elle fut, la question de savoir si ce grand « fief était masculin ou féminin, et comment la succession devait étre ré- « glée, n'était presque plus qu'un prétexte. Le débat était considérablement (( agrandi par le nombre et la qualité des alliés des deux adversaires. C'était « au fond la grande lutte de la France contre l'Angleterre et la Bourgogne (1) Moins de 7 ans après il avait un fìls. (2) Ses oeuvres complètes ont été publiées par M^ de Quatrebarbes* (3) Le Roi René, I, p. 83 et suivantes.
Title | Miscellanea di storia italiana. Terza serie. Tomo XVIII. |
Contributors | Regia Deputazione di storia patria. |
Publisher | Stamperia Reale, |
Date | 1918 |
Call Number | DG651.M67 |
Language | Italian |
Subject | Italy History Sources. |
Type | Books/Pamphlets |
Related Resource Identifier | http://yufind.library.yale.edu/yufind/Record/2820196 |
Title | Page 456 |
Type | Books/Pamphlets |
Transcript | LES SAVOYARDS À LA BATAILLE DE BULGNÉVILLE 457 Isabelle de Lorraine, filie et héritière de Charles, Due de Lorraine, qui n'a¬ vait pas de fils, pour faire ainsi passer sur la téte de ce petit-neveu la cou¬ ronne de Lorraine : le mariage e ut lieu le 14 octobre 1420. René n'avait alors que II ans (i). J'emprunte aux Récits Lorrains de Mr. Ernest Mourin le passage suivant. (( II sortit de tutelle à Bar en 1424. Il ava'it guerroyé pour son compte « dans le Comté de Vaudemont et suivi le Due de Lorraine dans une guerre « contre les Messins... Il arriva a Reims quelques heures avanti le sacre de « Charles VII, son beau frère. A la tète de 3000 Lorrains il appuya l'armée « ro3ale, et d'accord avec le vaillant capitaine Barbazan, nommé Gouverneur (V de Champagne, fit une rude guerre aux Anglais, rejoignit Jeanne d'Are (( sous les murs de Paris, puis, au retour, remporta une brillante victoire (( a Chappes, en Champagne, sur la noblesse bourguignonne que comman- « dait le Marèchal de Toulongeon... René avait 22 ans en 1431 a la mort « de son beau-père Charles IL Aussi brave et apte aux faits de guerre que «iles princes lorrains-, ses prédécesseurs, il se distinguait d'eux par ées traits (( empreints de la douceur angevine. Il avait en outre l'esprit cultivé, aimait (( et pratiquait les lettres et les arts, savait peindre et enluminer, et écrivait (( de petits poèmes qui valaient presque ceux de so^n cousin, Charles d'Or- « léans... Plus tard en Anjou et en Provence ses traits historiques se fixè- (( rent, et par sa bonté souriante, sa bonhomie, la simplicité de ses moeurs, (( il aquit la popularité qu'il a conservée jusqu'à nos jours (2). René, déjà « due de Bar depuis 1424, prit le titre de Due de Lorraine. La lutte s'en- « gagea avec Antoine, Comte de Vaudemont, neveu et plus proche héritier « (masculin) de Charles II. Philippe, due de Bourgogne, embrassa la cause «de ce compétiteur de René et ordon-na au Marèchal de Toulongeon, le « vaincu de Chappes, de s'avancer siir le Bàrrois ». Voici le récit de cette guerre fait par Lecoy de la Marche (3) qui con- BataiUedeBulgné- tient plus de détails que l'ouvrage de Mr. Mourin. Ce récit est tire surto^ut '^'^^^^' des Chroniques de Monstrelet, que j'ai citées au début. (( Antoine de Vaudemont recueillit les forces que lui envoyait le Comte (( de! St. Poi, le Due de Savoie, le Prince d'Ora-'nge, et fut r^llié près de « Joinville par le plus important de ces corps auxiliaires, celui du Marèchal «de Bourgogne... La! querelle de Lorraine allait donc se vider daas une (( joiurnée decisive. Mais si grave qu'elle fut, la question de savoir si ce grand « fief était masculin ou féminin, et comment la succession devait étre ré- « glée, n'était presque plus qu'un prétexte. Le débat était considérablement (( agrandi par le nombre et la qualité des alliés des deux adversaires. C'était « au fond la grande lutte de la France contre l'Angleterre et la Bourgogne (1) Moins de 7 ans après il avait un fìls. (2) Ses oeuvres complètes ont été publiées par M^ de Quatrebarbes* (3) Le Roi René, I, p. 83 et suivantes. |
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